Voici la triste histoire:
Lorsque la justice togolaise par l’intermédiaire de certains magistrats véreux, avides d’argent, fonctionne à deux vitesses, on ne peut qu’assister aux verdicts tronqués et iniques qui exacerbent la colère et l’indignation des justiciables qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le cas d’Edoh Klousseh dans un conflit qui l’a opposé au Chef Aklassou doit normalement permettre à notre justice de se départir de tous soupçons au moment où l’on a parlé de sa modernisation. Malheureusement, la lenteur du traitement du dossier porte à croire à une machination du verdict. Et pourtant M. Klousseh déjà victime d’expropriation, fait encore l’objet de menaces de mort. Toutes choses qui portent atteinte à un Etat de droit que nous souhaitons tous au Togo.
En effet Edoh Klousseh a été chassé de son domicile il y a 23 ans pendant que l’affaire de son terrain est portée au tribunal. L’histoire remonte en 1986 lorsque le grand frère du Chef Assou Adéla Aklassou III, Koassi Aklassou avait vendu le terrain à Yao Blaise Amblasso, fondateur de l’Etablissement « Djidodo » et vendeur de motos à Lomé. Or, ce terrain où habitait Edoh Klousseh et sa famille, lui a été légué par son père Dogbé Klousseh qui l’a eu en 1942 comme don de la Collectivité Sovon. En témoigne le document rédigé par cette collectivité et intitulé : « Attestation de confirmation de donation en brevet ».

En effet, selon le document, il est dit par les fils de Sovon que : « le lot du terrain N°127(…) a été à leur connaissance incontestablement donné de leur vivant par leur père feu Sovon Assoulé à feu Dogbé Klousseh, tous deux amis et travaillant ensemble. Que Monsieur Edoh Klousseh étant le fils de feu Dogbé Klousseh issu de son union avec sa veuve Konzouhoin.
Messieurs Adanyédji Sovon et Assou Assoulé Sovon déclarent et affirment que suivant les usages et coutumes des Bè, le lot de terrain N°127, objet de donation au profit de feu Dogbé Klousseh revient de droit et à titre d’héritage à Monsieur Edoh Klousseh.(…) »
Eu égard à ces pièces à conviction, il est clair que M. Edoh Klousseh devient l’héritier du terrain après la mort de son père. Mais, contre toute attente, ce dernier fut chassé manu militari par l’acquéreur frauduleux Amblasso suite à une rocambolesque décision judiciaire. Evidemment, la victime Edoh Klousseh a fait appel. Et le greffe de la Cour d’Appel lui a délivré un récépissé de consignation N°000032 en date du 23 décembre 1999 confirmant la réception de son appel contre la décision N°1275/99. Curieusement, le lendemain du 24 décembre 1999, le greffe en chef de la Cour d’Appel délivre à la famille Aklassou, une attestation dite de « non Appel » dans laquelle il soutient que M. Edoh Klousseh n’a jamais interjeté appel du jugement N°1275/99 le condamnant à quitter le terrain.
Les deux parties en étaient là lorsque le 03 mai 2002, M. koassi Aklassou décéda en prison civile de Lomé suite à une arrestation liée à la vente frauduleuse d’un autre terrain. Toutefois, le bras de fer continue entre l’ayant-droit, M. Edoh Kloussehh, et la famille Aklassou à la tête de laquelle se trouvait le Chef Adéla Assou Aklassou III. Dans l’attente d’une décision définitive de la Cour, la justice a ordonné la cessation des travaux sur le terrain. Entre temps, M. Amblasso, compte tenu des difficultés à poursuivre les travaux, revendit le terrain à un autre transitaire en la personne de Gilbert.
Malgré cette situation, ce beau monde à savoir le Chef Adéla Assou Aklassou III et sa collectivité, le sieur Yao Blaise Amblasso, fondateur de l’établissement Djidodo, vendeur de moto à Lomé, ses collaborateurs et le transitaire Gilbert condamné déjà par l’Etat à payer une amende lourde suite aux fraudes fiscales et douanières, également vendeur de motos à Lomé ont pourchassé et continuent de pourchasser M. Edoh Klousseh comme un gibier de potence. A en entendre les gens, ces malfaiteurs chercheraient par tous les moyens à éliminer physiquement M. Edoh Klousseh.
Pour preuve, le transitaire Gilbert était encore descendu sur le terrain le jeudi 11 août 2011 aux environs de 13 heures 30 pour menacer le Collecteur de coupons de LONATO qui n’est autre que le neveu de Edoh Klousseh, qui a érigé son kiosque devant le terrain. Il a sommé le collecteur de déguerpir la devanture du terrain. Son intention selon ses proches c’est de reprendre le chantier en continuant sa construction dont les travaux sont suspendus par un arrêt judiciaire. Quelques jours après, son plan fut exécuté puisqu’il a ordonné un chauffeur camion-benne qui transportait des graviers sur le chantier de berner tout sur le kiosque du collecteur, provoquant du coup, l’affaissement du kiosque sur le sol. Une situation désagréable qui a provoqué une crise cardiaque au neveu d’Edoh Klousseh, qui est resté infirme jusqu’à sa mort l’année dernière.
Le comble, c’est que ce Gilbert défie la justice en narguant Edoh Klousseh d’aller se plaindre n’importe où, car comme il se plaît à le dire, « la justice togolaise est dans sa poche ».
Au regard de tout ce qui précède, il urge que la justice togolaise redore son blason en donnant le droit et en désavouant ces hommes sans foi ni loi qui croient que la justice togolaise n’est plus comme pour reprendre Jean Jacques Rousseau : « Une gigantesque toile d’araignée qui attrape les mouches et laisse passer les guêpes et frelons ». M. Edoh Klousseh doit être rétabli dans ses droits de propriété. Il souffre aujourd’hui d’hémiplégie dû à ce problème foncier. Abandonné de tous même de sa propre famille politique l’ANC dont il a remis le dossier au Président national mais n’a jamais daigné l’aider dans son calvaire judiciaire. Toute sa petite fortune a été engloutie dans ce dossier. Des juges comme Aboudoulaye Yaya, actuel président de la Cour suprême, Sronvi, président intérimaire de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ont une dans l’exercice de leur métier traiter ce dossier. Pourquoi n’ont-ils pas eu le courage de donner un verdict juste ?
De toutes les façons, il est temps que ce qui est juste soit fort et non le contraire c’est-à-dire ce qui est fort soit juste comme nous le constatons régulièrement lors des jugements concernant des conflits fonciers où certains juges prononcent des verdicts en fonction de la classe sociale des justiciables. Jusqu’à quand les fossoyeurs de droits finiront-ils de rendre justice aux plus offrants en piétinant les droits des pauvres justiciables ?
Par ailleurs nous nous permettons de dénoncer les magouilles des chefs traditionnels ou quartier ou canton à la trempe de feu Aklassou Adéla Assou III. Ils doivent être sanctionnés. Il est inconcevable que le chef Aklassou qui devrait protéger le droit de propriété et la vie de ses administrés ou concitoyens, les a livrés plutôt aux spoliateurs ou expropriateurs. Ces chefs doivent savoir que nul n’est au-dessus de la loi. Les autorités judiciaires et politiques doivent prendre au sérieux la situation d’Edoh Klousseh qui est vulnérable avec les séquelles de l’AVC. Autrement dit, la vie du sieur Edoh Klousseh est en danger.